vendredi 13 juin 2008

Tunisie : les récents événements dramatiques de Redeyef sous les projecteurs du Canal du dialogue.



Ed. 165 du 12/06/08 - Canal du Dialogue Tunisien (El Hiwar



a 165ème édition du journal télévisé du Canal du Dialogue a été en grande partie consacrée aux derniers développements dramatiques que connait le bassin minier et plus particulièrement la ville de Redeyef où des affrontements avec les forces de polices ont fait un mort et huit blessés - cinq manifestants et trois policiers -, selon un bilan gouvernemental, et un mort et 28 blessés, selon des sources syndicales. A découvrir également dans cet extrait mis en ligne par Astrubal et publié sur Nawaat.org, le précieux témoignage du responsable syndicale d’Adnen El Hajji qui se trouvait à proximité de l’endroit où les tires à balle réelles ont touché mortellement le jeune Hafnaoui ben Ridha Belhafnaoui.

Lors de cette entretien téléphonique avec le journaliste de la chaine, M. El Hajji, met fortement en doute la thèse officielle selon laquelle les forces de l’ordre auraient tiré pour empêcher « des éléments perturbateurs » de jeter des cocktails Molotov sur la police, les récipients remplis d’essence servaient, selon lui, à faire bruler les pneus qui servaient de barricades. Et que par ailleurs cela se serait passé dans un autre quartier de la ville et pas à l’endroit où la police avait ouvert le feu.

Les saccages, les pillages, et les violations de domiciles ont également étaient confirmés par M El hajji qui rendait compte du sentiment de « colère » et d’« humiliation » qui prévalent aujourd’hui chez les habitants de Redayef. En effet plusieurs vidéos montraient déjà comment les forces de polices lançaient leurs assauts sur des maisons et des commerces causant d’énormes dégâts matériels. Sans compter les dégâts moraux et psychologiques causés par ces violations de l’intimité et de la propriété privée des habitants de cette ville assiégée depuis maintenant plus de 5 mois.

Des habitants, dont certains auraient fui la ville, ont, par désespoir appelé l’armée pour les protéger de la violence et la cruauté de la police nationale. L’armée a été, parait-il, reçu en protectrice et le dialogue avec les responsables de ce mouvement de protestation ont permis de revenir au calame. Mais, comme le rappelle, M El Hajji, le retour au calame ne signifie en aucun cas l’abondant des revendications initiales ni le silence sur la mort dramatique du jeune manifestant.




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