mardi 18 janvier 2011

Révolution !




Anatomie de la révolte

Il y a dans l’air irrespirable, une onde de soupirs déchirés et captifs.
Courant de particules ivres et électriques,
s’alternant en se chevauchant, dans un flot faussement animé.

Contre ta poitrine enfumée se brisent des vagues centenaires, d’un océan de noir et de pourpre.
L’écume de ces assauts perpétuels, laisse sur ton corps transparent,
les stigmates d’un rêve violé.

Dans tes yeux avides de couleurs, se projettent en se déformant, les lueurs d’une vie absente.
Oiseau mélancolique et éphémère de plume et de vent,
Suspendu à l’univers par un lien invisible et usé.

Dans ton esprit exsangue, perlent des gouttes argentées d’une révolte froide.
Elle se fait feu ; elle se fait flammes ;
elle se fait rêve improbable d’un futur immaculé.

Dans tes entrailles de laves et de sang, fermentent des tempêtes tristes et silencieuses.
Avançant en rangs sérés, en tournoyant et en se divisant,
Prêtent à grossir, à chaque instant, de tes peines étouffées.

De ta bouche de colère déformée, naissent des volcans de sons et de verbes.
Fléaux sourds et anciens, tapis dans les bras de l’oublie,
se déversant sur l’abjecte qui te tourmente tel un phénomène prédestiné.

Il y a dans l’air irrespirable, des senteurs présentes et lointaines.
Faisceaux atomiques sobres et réguliers,
Se diffusant en explosant, en une révolte, de l’abîme, ressuscitée

M.K le 10/02/2006

En hommage à nos martyrs

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