samedi 9 avril 2005

Le peuple tunisien a t-il les moyens de faire sa révolution ?


C’est les peuples qui font la démocratie, pas les partis politiques.
Je pense personnellement qu’aucun parti, rassemblement, groupe ou même crépuscule, n’est en mesure de représenter une alternative sérieuse au pouvoir corrompu en place.
Pour cette raison, que l’on soit membre d’une mouvance « islamiste » aux mains d’obscures organisations étrangères ou sympathisants des vestiges de l’aire soviétique, que l’on soit porte parole de ceux qui croient encore que notre salut nous viendra de nos frères arabes ou tous les autres qui n’appartiennent qu’à eux-mêmes, nous devons réfléchir à quoi faire après le départ de notre ennemi commun.

Ma conviction intime m’amène à dire que c’est les peuples qui font la démocratie et non les partis politiques et notre peuple est pour l’instant dans une phase critique de délabrement intellectuel incapable de la moindre initiative, ne ratant pour rien au monde la finale de « la star académie » version libanaise en se disant que les filles seraient plus belles sur un écran plasma. C’est de ça qu’il s’agit. C’est là que réside notre défi. Offrons à ces pauvres forcés de l’esprit un débat digne et une réflexion féconde pour les aider à casser le carcan qui les enveloppe. Verront-ils peut-être leur vie misérable d’apparence si paisible ?

Quant je visite la Tunisie ce qui me révolte le plus c’est le manque de civisme du tunisien en général. Une sorte de sentiment que dans ce pays c’est chacun pour soi où même dieu n’est pas pour tous. La corruption, le clientélisme et le favoritisme sont ancrés dans l’esprit de ce peuple tel la marque du fer sur le bétail.
Chacun prend ce qu’il pense lui revenir de droit et cela selon des critères qui échappent au commun des mortels. Du simple "préposé" au grand commis de l’état, du boucher de quartier au chirurgien des cliniques luxueuses de Notre Dame ; le système est rodé et les mécanismes bien huilés.

Convaincre les tunisiens de céder leurs pseudos privilèges, tel est le vrai combat. Car dans ce pays le seul privilège qui prime c’est celui de l’impunité.

el ansari

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