Le quotidien étatique en langue arabe,Asshafa, nous fait, encore une fois l’illustration du manque de professionnalisme chronique de la presse tunisienne. Dans son édition du 23 septembre 2010, le quotidien s’est mêlé les pinceaux pour illustrer un article sur une cérémonie d'hommage au grand peintre tunisien Ali Ben Salem à l’occasion du centenaire de sa naissance, nous apprend, sur son blog, le journaliste-blogueur Sofien Chourabi.
Impression de l'article dans la version papier du quotidien Assahafa. Édition du 23.09.10. Image : blog de Soufien Chourabi.
En effet, l’image choisie n’est autre que celle de son homonyme, Ali Ben Salem, une des grandes figures de la résistance. Ali Ben Salem est fondateur du bureau de Bizerte de la ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, la plus ancienne du monde arabe et fondateur du Conseil National pour les Libertés de Tunis (CNLT) et de l’Association Tunisienne de Lutte contre la Torture (ALTT).
Impression d'écran de l'article sur le site internet du quotidien. Les archives du 23.09.10 ne sont plus accessibles sur le site. Crédit : Blog de Sofien Chourabi
L’histoire de ce militant de la première heure est celle de la résistance en Tunisie se chevauchent. Condamné à mort par le colonisateur, exilé et emprisonné pendant onze ans sous Bourguiba. Le 26 avril 2000, il a été aspergé de gaz lacrymogène et roué de coups jusqu’à ce qu’il perde connaissance dans un commissariat de Tunis. Des examens médicaux avaient ensuite diagnostiqué de graves lésions de la colonne vertébrale, un traumatisme crânien et des contusions. Une “tentative d'assassinat” condamnée par le Comité contre la torture des Nations Unies qu’il considère comme un “acte de torture”. Si Ali vit aujourd’hui avec une surveillance policière quotidienne qui s’apparente à une assignation à résidence qui ne dit pas son nom.
Ali Ben Salem à son domicile, encerclé par les forces de l'ordre
Ali Ben Salem est surtout, dieu merci, bien vivant et toujours aussi déterminé à continuer son combat, malgré les tentatives de le faire taire. Ce “cafouillage”, fruit de l’ignorance, a au moins un mérite : celui de permettre une apparition, même par erreur, dans un quotidien national. Une place largement mérité pour cet exemple de patriotisme. Le respect que nous lui portons sera toujours proportionnel à la haine que lui voue le pouvoir et ses sbires.
En effet, l’image choisie n’est autre que celle de son homonyme, Ali Ben Salem, une des grandes figures de la résistance. Ali Ben Salem est fondateur du bureau de Bizerte de la ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, la plus ancienne du monde arabe et fondateur du Conseil National pour les Libertés de Tunis (CNLT) et de l’Association Tunisienne de Lutte contre la Torture (ALTT).
L’histoire de ce militant de la première heure est celle de la résistance en Tunisie se chevauchent. Condamné à mort par le colonisateur, exilé et emprisonné pendant onze ans sous Bourguiba. Le 26 avril 2000, il a été aspergé de gaz lacrymogène et roué de coups jusqu’à ce qu’il perde connaissance dans un commissariat de Tunis. Des examens médicaux avaient ensuite diagnostiqué de graves lésions de la colonne vertébrale, un traumatisme crânien et des contusions. Une “tentative d'assassinat” condamnée par le Comité contre la torture des Nations Unies qu’il considère comme un “acte de torture”. Si Ali vit aujourd’hui avec une surveillance policière quotidienne qui s’apparente à une assignation à résidence qui ne dit pas son nom.
Ali Ben Salem est surtout, dieu merci, bien vivant et toujours aussi déterminé à continuer son combat, malgré les tentatives de le faire taire. Ce “cafouillage”, fruit de l’ignorance, a au moins un mérite : celui de permettre une apparition, même par erreur, dans un quotidien national. Une place largement mérité pour cet exemple de patriotisme. Le respect que nous lui portons sera toujours proportionnel à la haine que lui voue le pouvoir et ses sbires.
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