Sous l'oeil des caméras de la télévision iraquienne, l'ancien président irakien, condamné à mort pour l'exécution de 148 villageois chiites dans les années 1980, a été pendu Entre 4 heures et 4h30, samedi, à Bagdad.
D’après plusieurs témoignages l'ancien président irakien, avait les mains liées et les jambes entravées, mais son visage était découvert. Il a dit une brève prière tandis que des policiers le faisaient monter à la potence et lui passaient une corde autour du cou. Le conseiller national irakien à la sécurité, Mouaffak al Roubaï, a déclaré que le condamné à mort était apparu comme un «homme brisé». Un haut responsable irakien a rapporté lui qu' «il semblait très calme. Il n'a pas tremblé».
Les images des préparatifs de l'exécution ont été diffusées vers 10h30 (heure de Paris) par la télévision nationale irakienne. «Tout a été filmé, depuis la remise de Saddam aux Irakiens jusqu'à la potence», avait expliqué quelques heures plus tôt un responsable irakien. Contrairement aux informations diffusées par la télévision d'Etat, les deux co-accusés de Saddam Hussein, son demi-frère Barzan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignement, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire, Awad al-Bandar, ne lui ont pas succédé sur le gibet : leur exécution a été «ajournée au dernier moment», selon le Conseiller à la sécurité nationale.
Contre toute attente, la pendaison de Saddam Hussein n'a pas embrasé les villes et les quartiers chiites du pays. Drapeaux irakiens, tirs de Kalachnikov, et autres cris de joie : près d'un millier de manifestants chiites ont laissé éclater leur joie dans le centre de la ville à Kout, ville située à 175 km au sud de Bagdad. «C'est le jour de la revanche de tous les martyrs, de toutes les victimes des fosses communes», dit Dhia Abdul-Amir.
Dans le quartier populaire chiite de Sadr City à Bagdad, bastion des milices et de Moqtada Sadr, des habitants ont défilé en brandissant une effigie de Saddam suspendue à un bâton, pour simuler la pendaison de l'ancien homme fort du pays. «Saddam aurait du être exécuté il y a trois ans (lors de sa capture, ndlr). Aujourd'hui, en dépit du froid et du manque d'électricité, nous nous réunissons pour nous réjouir tous ensemble», affirme Talib Abdul-Hussein.
Dans les villes sunnites, la communauté dont est issu Saddam Hussein et qu'il a toujours favorisée, les réactions ont été très discrètes. A Tikrit, son ancien bastion au nord de Bagdad, la vie a poursuivi son cours sans manifestations particulières. Les autorités irakiennes ont cependant imposé un couvre-feu à Samarra, à 110 km au nord de la capitale. Cela n'a pas empêché des centaines de manifestants de descendre dans la rue. Un autre couvre-feu a été imposé dans la ville de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, au nord de Bagdad, où vivent sunnites et chiites et où les violences confessionnelles sont meurtrières. Les musulmans irakiens célèbrent pour quatre jours et à partir de samedi pour les sunnites, de dimanche pour les chiites l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice.
La communauté internationale n'a pas tardé à réagir à l'annonce de l'exécution de Saddam Hussein. Alors que Washington voit dans la mort de l'ex-dictateur «une étape importante» sur la route vers la démocratie, plusieurs pays ont rappelé leur opposition de principe à la peine de mort. Le premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est félicité de l'exécution de Saddam «tout en lançant un appel à la réconciliation, à l'intention des partisans de l'ancien régime dont les mains ne sont pas tâchées de sang».
Pour Israël, «justice a été faite», a déclaré un haut responsable. En Iran, le vice-ministre des Affaires étrangères a salué la pendaison de l’ancien raïs comme une «victoire des Irakiens». L’ex-dictateur «a payé», a martelé pour sa part la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, tout en rappelant que «le gouvernement britannique ne soutient pas le recours à la peine de mort». La France s’est faite plus discrète. Disant «plaider, comme l'ensemble de ses partenaires européens pour l'abolition universelle de la peine de mort», le Quai d’Orsay a «pris acte de cette exécution».
Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Moscou a exprimé ses regrets. "Malheureusement, les nombreux appels de représentants de divers pays et organisations internationales pour que les autorités irakiennes reviennent sur la peine capitale n'ont pas été entendus", a déclaré un porte-parole. La Libye a quant à elle décrété trois jours de deuil national pour le «prisonnier de guerre Saddam Hussein». Le Vatican estime que l’exécution est «une nouvelle tragique» et craint une flambée de violences. Enfin, Terry Davis, secrétaire général du Conseil de l'Europe. a déclaré que Saddam Hussein "était un criminel impitoyable" mais il "ne fallait pas le tuer".
Le corps du « raïs » ne quittera pas le sol irakien, contrairement à certaines rumeurs, assure un proche du premier ministre al-Maliki. Mais le lieu de sa sépulture n'a pas encore été divulgué.
D’après plusieurs témoignages l'ancien président irakien, avait les mains liées et les jambes entravées, mais son visage était découvert. Il a dit une brève prière tandis que des policiers le faisaient monter à la potence et lui passaient une corde autour du cou. Le conseiller national irakien à la sécurité, Mouaffak al Roubaï, a déclaré que le condamné à mort était apparu comme un «homme brisé». Un haut responsable irakien a rapporté lui qu' «il semblait très calme. Il n'a pas tremblé».
Les images des préparatifs de l'exécution ont été diffusées vers 10h30 (heure de Paris) par la télévision nationale irakienne. «Tout a été filmé, depuis la remise de Saddam aux Irakiens jusqu'à la potence», avait expliqué quelques heures plus tôt un responsable irakien. Contrairement aux informations diffusées par la télévision d'Etat, les deux co-accusés de Saddam Hussein, son demi-frère Barzan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignement, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire, Awad al-Bandar, ne lui ont pas succédé sur le gibet : leur exécution a été «ajournée au dernier moment», selon le Conseiller à la sécurité nationale.
Contre toute attente, la pendaison de Saddam Hussein n'a pas embrasé les villes et les quartiers chiites du pays. Drapeaux irakiens, tirs de Kalachnikov, et autres cris de joie : près d'un millier de manifestants chiites ont laissé éclater leur joie dans le centre de la ville à Kout, ville située à 175 km au sud de Bagdad. «C'est le jour de la revanche de tous les martyrs, de toutes les victimes des fosses communes», dit Dhia Abdul-Amir.
Dans le quartier populaire chiite de Sadr City à Bagdad, bastion des milices et de Moqtada Sadr, des habitants ont défilé en brandissant une effigie de Saddam suspendue à un bâton, pour simuler la pendaison de l'ancien homme fort du pays. «Saddam aurait du être exécuté il y a trois ans (lors de sa capture, ndlr). Aujourd'hui, en dépit du froid et du manque d'électricité, nous nous réunissons pour nous réjouir tous ensemble», affirme Talib Abdul-Hussein.
Dans les villes sunnites, la communauté dont est issu Saddam Hussein et qu'il a toujours favorisée, les réactions ont été très discrètes. A Tikrit, son ancien bastion au nord de Bagdad, la vie a poursuivi son cours sans manifestations particulières. Les autorités irakiennes ont cependant imposé un couvre-feu à Samarra, à 110 km au nord de la capitale. Cela n'a pas empêché des centaines de manifestants de descendre dans la rue. Un autre couvre-feu a été imposé dans la ville de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, au nord de Bagdad, où vivent sunnites et chiites et où les violences confessionnelles sont meurtrières. Les musulmans irakiens célèbrent pour quatre jours et à partir de samedi pour les sunnites, de dimanche pour les chiites l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice.
La communauté internationale n'a pas tardé à réagir à l'annonce de l'exécution de Saddam Hussein. Alors que Washington voit dans la mort de l'ex-dictateur «une étape importante» sur la route vers la démocratie, plusieurs pays ont rappelé leur opposition de principe à la peine de mort. Le premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est félicité de l'exécution de Saddam «tout en lançant un appel à la réconciliation, à l'intention des partisans de l'ancien régime dont les mains ne sont pas tâchées de sang».
Pour Israël, «justice a été faite», a déclaré un haut responsable. En Iran, le vice-ministre des Affaires étrangères a salué la pendaison de l’ancien raïs comme une «victoire des Irakiens». L’ex-dictateur «a payé», a martelé pour sa part la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, tout en rappelant que «le gouvernement britannique ne soutient pas le recours à la peine de mort». La France s’est faite plus discrète. Disant «plaider, comme l'ensemble de ses partenaires européens pour l'abolition universelle de la peine de mort», le Quai d’Orsay a «pris acte de cette exécution».
Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Moscou a exprimé ses regrets. "Malheureusement, les nombreux appels de représentants de divers pays et organisations internationales pour que les autorités irakiennes reviennent sur la peine capitale n'ont pas été entendus", a déclaré un porte-parole. La Libye a quant à elle décrété trois jours de deuil national pour le «prisonnier de guerre Saddam Hussein». Le Vatican estime que l’exécution est «une nouvelle tragique» et craint une flambée de violences. Enfin, Terry Davis, secrétaire général du Conseil de l'Europe. a déclaré que Saddam Hussein "était un criminel impitoyable" mais il "ne fallait pas le tuer".
Le corps du « raïs » ne quittera pas le sol irakien, contrairement à certaines rumeurs, assure un proche du premier ministre al-Maliki. Mais le lieu de sa sépulture n'a pas encore été divulgué.
Synthèse d’après le Figaro.fr
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