Par rapport à la blogosphère tunisienne (ou la « sphère 7 » comme voulait sérieusement l’appeler Tarek, le plus réac des pseudo-libéraux qui sévissent sur la « Tunisphère »), la blogosphère égyptienne est carrément sur une autre galaxie à des années lumières de la notre. Ce n’est donc pas un hasard que c’est le blog de Wael Abbas, journaliste et rédac en chef de l’hebdomadaire, الوعي المصري (la conscience égyptienne) qui est à l’origine d’un séisme médiatique qui n’a pas fini d’ébranlé l’appareil sécuritaire de Moubarak.
Le journaliste à mis en ligne une vidéo sur laquelle on voit deux policiers infliger des sévices sexuels à un chauffeur de minibus. Le journal indépendant Al-Fajr (l’aurore), qui a repris l’affaire en main est parvenu à l’identification des agresseurs et de la victime. Voulant etoufer l’affaire un porte-parole du ministère de l'Intérieur a d'abord parlé d'« accusations sans preuve », avant de concéder que le ministère « se conformerait à la décision de la justice, quelle qu'elle soit ». Les agresseurs risquent entre trois et dix ans de prison. La victime, Emad al-Kabir, vient quant à elle d'être condamnée à trois mois de détention pour « résistance aux autorités » alors qu’à l'époque de son arrestation, en janvier 2006, la victime avait pourtant été relâché sans qu'aucune charge soit retenue contre lui, alors que, selon son avocat, il s'était interposé lors d'une altercation entre un proche et des policiers.
Le journaliste Wael Abbes n’est pas à son premier coup d’essai. Déjà en octobre dernier c’était lui qui avait diffusé les images du lynchage en public d’une jeune femme égyptienne le jour de l’Aïd sous le regard des policiers et de la foule en folie. Agressions que la police et les autorités ont, lâchement et totalement, nié malgré les images choquantes tournées dans les rues de la capitale avec un téléphone portable. Il était aussi de la partie pour dénoncer ce qu’ont subit les pauvres travailleurs soudanais lors de leur rassemblement dans le centre du Caire l’année dernière ou plus récemment en publiant la vidéo d’une jeune femme poussée à avouer un meurtre sous la torture*.
Wael Abbas n’est pas un cas isolé. D’autres bloggeurs sont activement impliqués dans cette lutte contre la torture en Egypte et plus généralement contre les atteintes aux libertés qui sont des pratiques qualifiées de "systématique" par les organisations de défense des droits de l’homme. Des blogs comme التعذيب فى مصر , مـَــصْـــِـرنـَـــا , حريتنا et beaucoup d’autres, forment un réseau éfficace et une caisse de résonnance puissante pour porter les revendications légitimes de leurs concitoyens. Ils font ainsi honneur à leurs pays et à l’outil qu’ils utilisent.
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* Vidéo d'une jeune femme accusée de meurtre et torturée dans un poste de police de la capitale egyptienne. la femme est dans la position du "poulet rôti". Tristement connu par les prisonniers politiques mais aussi par les prisonniers de droit commun, cette position de torture est un "classique" des techniques diaboliques utilisées par les appreils de torture et de repression pour humilier les victimes et briser leurs volontés.
Le journaliste à mis en ligne une vidéo sur laquelle on voit deux policiers infliger des sévices sexuels à un chauffeur de minibus. Le journal indépendant Al-Fajr (l’aurore), qui a repris l’affaire en main est parvenu à l’identification des agresseurs et de la victime. Voulant etoufer l’affaire un porte-parole du ministère de l'Intérieur a d'abord parlé d'« accusations sans preuve », avant de concéder que le ministère « se conformerait à la décision de la justice, quelle qu'elle soit ». Les agresseurs risquent entre trois et dix ans de prison. La victime, Emad al-Kabir, vient quant à elle d'être condamnée à trois mois de détention pour « résistance aux autorités » alors qu’à l'époque de son arrestation, en janvier 2006, la victime avait pourtant été relâché sans qu'aucune charge soit retenue contre lui, alors que, selon son avocat, il s'était interposé lors d'une altercation entre un proche et des policiers.
Le journaliste Wael Abbes n’est pas à son premier coup d’essai. Déjà en octobre dernier c’était lui qui avait diffusé les images du lynchage en public d’une jeune femme égyptienne le jour de l’Aïd sous le regard des policiers et de la foule en folie. Agressions que la police et les autorités ont, lâchement et totalement, nié malgré les images choquantes tournées dans les rues de la capitale avec un téléphone portable. Il était aussi de la partie pour dénoncer ce qu’ont subit les pauvres travailleurs soudanais lors de leur rassemblement dans le centre du Caire l’année dernière ou plus récemment en publiant la vidéo d’une jeune femme poussée à avouer un meurtre sous la torture*.
Wael Abbas n’est pas un cas isolé. D’autres bloggeurs sont activement impliqués dans cette lutte contre la torture en Egypte et plus généralement contre les atteintes aux libertés qui sont des pratiques qualifiées de "systématique" par les organisations de défense des droits de l’homme. Des blogs comme التعذيب فى مصر , مـَــصْـــِـرنـَـــا , حريتنا et beaucoup d’autres, forment un réseau éfficace et une caisse de résonnance puissante pour porter les revendications légitimes de leurs concitoyens. Ils font ainsi honneur à leurs pays et à l’outil qu’ils utilisent.
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* Vidéo d'une jeune femme accusée de meurtre et torturée dans un poste de police de la capitale egyptienne. la femme est dans la position du "poulet rôti". Tristement connu par les prisonniers politiques mais aussi par les prisonniers de droit commun, cette position de torture est un "classique" des techniques diaboliques utilisées par les appreils de torture et de repression pour humilier les victimes et briser leurs volontés.
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