D’après un sondage IFOP pour Fiducial et LCI, si François Bayrou était au second tour face à Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal, il l'emporterait. Le candidat de l'UDF obtiendrait 52 % des voix face au candidat de l'UMP et 54 % face à la candidate socialiste.
Non ce n’est pas une blague. Ce sondage n’est pas bidon…enfin pas plus que les autres sondages. Le « phénomène Bayrou » est belle est bien réel. Déjà depuis le début de la compagne le béarnais (sa région natale) n’a cessé de grimper dans les sondages. Mais delà à devenir vainqueur possible, Il n’y avait que le candidat lui-même pour y croire.
Bien évidement il ne faut pas trop se fier aux sondages, surtout à deux mois du premier tour. Mais on peut par contre constater une progression spectaculaire qui correspond forcement à une tendance dans l’opinion. Entre les premières enquêtes d’opinions qui le plaçaient à à-peine 20% au second tour et les 52% face à Sarkozy de ce sondage, beaucoup de chemin a été parcouru par celui qui se voulait être le troisième homme.
Mais encore faut-il qu’il arrive à passer le cap du premier tour. Il est vrai que sa progression dans les intentions de vote au premier tour est visible mais il n’arrive toujours pas à dépasser les 16%, comme c’est le cas pour ce sondage Ifop qui le plaçait en tête au second tour. Sa position de troisième homme semble donc se confirmer, mais sa progression reste lente : plus 3,5 % des voix par rapport au sondage effectué un mois plus tôt, derrière Ségolène Royal (25,5 %) et Nicolas Sarkozy (32 %). D’autres sondages le placent encore derrière Jean-Marie Le Pen comme c’est le cas du baromètre TNS-Sofres publié dans Le Figaro le même jour, qui l’accréditait de 12% contre 13% pour le leader de l’extrême droite. C’est donc loin d’être gagné et la déculotté de Jean-Pierre Chevènement en 2002 malgré les très bons sondages, est la pour rappeler au candidat UDF de ne pas seulement se contenter de progresser dans les sondages.
Ce qui semble aujourd’hui certain c’est que Bayrou a réussi à créer de l’intérêt autour de ces prises de positions. Quand il fustige le manque d’indépendance des medias français ou le clivage gauche-droite qu'il juge « préhistorique », il marque des points chez les électeurs, toutes sensibilités politiques confondues. D’ailleurs, 83 % des Français seraient favorables à « un gouvernement d'union nationale composé de personnalités politiques de divers camps ». Ce qui le conforte dans sa proposition de nommer un premier ministre d’une autre formation politique s’il était élu président. Ce positionnement permet donc au candidat de séduire au-delà des clivages traditionnels mais aussi, brouille encore plus les prévisions d’un éventuel report des voix au second tour. Parce que, contrairement aux voix FN qui sont globalement de droite, personne ne peut affirmer aujourd’hui pour qui voteront ceux qui voteraient Bayrou au premier tour.
Mais il reste au candidat centriste beaucoup à faire pour être crédible comme candidat du second tour. D’ailleurs, sa 3eme position au premier tour et sa victoire au second (selon ce sondage) montre qu’il est encore, pour beaucoup d’électeurs, un choix « par dépit » et qu’il ne jouit pas encore d’une assise électorale à même de l’imposer au 2ème tour. Mais ce qui est certain c’est que dans tous les cas il faudra compter avec lui pour cette élection présidentielle qui, malgré l’intérêt certain des français, reste d’un niveau très moyen pour ne pas dire médiocre comptes tenus des enjeux. Le candidat centriste réussirait-il à élever le débat ?
Je reviendrai dans un prochain billet sur les idées de Bayrou et sur son programme politique. Bien qu’il n’a pas encore publié de programme définitif (prévu pour la fin du mois), les quelques pistes de réflexion ouvertes sont très intéressantes et méritent qu’on s’y attarde.
Non ce n’est pas une blague. Ce sondage n’est pas bidon…enfin pas plus que les autres sondages. Le « phénomène Bayrou » est belle est bien réel. Déjà depuis le début de la compagne le béarnais (sa région natale) n’a cessé de grimper dans les sondages. Mais delà à devenir vainqueur possible, Il n’y avait que le candidat lui-même pour y croire.
Bien évidement il ne faut pas trop se fier aux sondages, surtout à deux mois du premier tour. Mais on peut par contre constater une progression spectaculaire qui correspond forcement à une tendance dans l’opinion. Entre les premières enquêtes d’opinions qui le plaçaient à à-peine 20% au second tour et les 52% face à Sarkozy de ce sondage, beaucoup de chemin a été parcouru par celui qui se voulait être le troisième homme.
Mais encore faut-il qu’il arrive à passer le cap du premier tour. Il est vrai que sa progression dans les intentions de vote au premier tour est visible mais il n’arrive toujours pas à dépasser les 16%, comme c’est le cas pour ce sondage Ifop qui le plaçait en tête au second tour. Sa position de troisième homme semble donc se confirmer, mais sa progression reste lente : plus 3,5 % des voix par rapport au sondage effectué un mois plus tôt, derrière Ségolène Royal (25,5 %) et Nicolas Sarkozy (32 %). D’autres sondages le placent encore derrière Jean-Marie Le Pen comme c’est le cas du baromètre TNS-Sofres publié dans Le Figaro le même jour, qui l’accréditait de 12% contre 13% pour le leader de l’extrême droite. C’est donc loin d’être gagné et la déculotté de Jean-Pierre Chevènement en 2002 malgré les très bons sondages, est la pour rappeler au candidat UDF de ne pas seulement se contenter de progresser dans les sondages.
Ce qui semble aujourd’hui certain c’est que Bayrou a réussi à créer de l’intérêt autour de ces prises de positions. Quand il fustige le manque d’indépendance des medias français ou le clivage gauche-droite qu'il juge « préhistorique », il marque des points chez les électeurs, toutes sensibilités politiques confondues. D’ailleurs, 83 % des Français seraient favorables à « un gouvernement d'union nationale composé de personnalités politiques de divers camps ». Ce qui le conforte dans sa proposition de nommer un premier ministre d’une autre formation politique s’il était élu président. Ce positionnement permet donc au candidat de séduire au-delà des clivages traditionnels mais aussi, brouille encore plus les prévisions d’un éventuel report des voix au second tour. Parce que, contrairement aux voix FN qui sont globalement de droite, personne ne peut affirmer aujourd’hui pour qui voteront ceux qui voteraient Bayrou au premier tour.
Mais il reste au candidat centriste beaucoup à faire pour être crédible comme candidat du second tour. D’ailleurs, sa 3eme position au premier tour et sa victoire au second (selon ce sondage) montre qu’il est encore, pour beaucoup d’électeurs, un choix « par dépit » et qu’il ne jouit pas encore d’une assise électorale à même de l’imposer au 2ème tour. Mais ce qui est certain c’est que dans tous les cas il faudra compter avec lui pour cette élection présidentielle qui, malgré l’intérêt certain des français, reste d’un niveau très moyen pour ne pas dire médiocre comptes tenus des enjeux. Le candidat centriste réussirait-il à élever le débat ?
Je reviendrai dans un prochain billet sur les idées de Bayrou et sur son programme politique. Bien qu’il n’a pas encore publié de programme définitif (prévu pour la fin du mois), les quelques pistes de réflexion ouvertes sont très intéressantes et méritent qu’on s’y attarde.
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